
Cyrille Dubois
Description
Considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs ténors Français de sa génération, Cyrille Dubois est depuis toujours un artiste insatiable de découverte de nouveau répertoire. Il découvre le chant pendant son enfance dans les classes horaires aménagées de la Maîtrise de Caen (direction Robert Weddle). Grâce aux auditions hebdomadaires, il aborde pendant ces années un large répertoire sacré et profane. Déjà tout jeune soliste, il a pu participer à de nombreux projets tels les Pie Jesu des Requiem de Fauré, Duruflé, ou Andrew Llyod Weber, les Chichester Psalms de Bernstein ou le Tour d’Ecrou (Miles) de Britten à l’Opéra de Lyon et Chambéry.
Quelques années après, il entre en ténor au CNSM (Conservatoire National supérieur de Musique) de Paris (classe d’Alain Buet). Mais la grande passion de Cyrille réside dans l’interprétation du lied et la mélodie dont il est un émissaire recherché et aujourd’hui considéré l’un des meilleurs défenseur de ce répertoire. C’est au contact d’Anne Le Bozec et Jeff Cohen avec lesquels il se produit en récital, qu’il découvre ce répertoire. Il forme avec le pianiste Tristan Raës le Duo Contraste. Des rencontres avec de grands interprètes de ce genre leur a permis d’approfondir et d’élargir leur répertoire avec notamment une masterclass avec Helmut Deutsch pour les lieder ou des rencontres avec François Le Roux pour la mélodie. Leur éclectisme ne trouve pas de limite ! Lauréats du Concours Boulanger et triples lauréats du concours de musique de chambre de Lyon (dont 1er prix et prix du public), ils sont dès lors invités à de nombreuses reprises à défendre ce répertoire de la mélodie Française autours du globe (Palazetto Bru-Zane de Venise, Opéra de Paris, Festival de St Petersbourg, Musée Claude Debussy, Auditorium du musée du Louvre, Musée de l’Armée aux Invalides, Whigmore Hall à Londres et à Moscou…) et se font chantre de la diffusion de ce répertoire. Cyrille a pu également partager des récitals avec Michel Dalberto, Nicolas Stavy, ou Alphonse Cemin… Il est fréquemment invité par les plus grands chefs comme soliste dans des oratorios ou pièces avec orchestre : Lelio de Berlioz (rôle titre), au Musik Verein de Vienne, La Sérénade pour ténor et Cor et Les Illuminations de Rimbaud (Britten), avec l’Orchestre de Caen, prochainement le Te Deum de Berlioz au Portugal…
La ductilité de son timbre, sa maîtrise des nuances et son infinie musicalité lui permettent de balayer un large spectre du répertoire lyrique allant du baroque à la musique contemporaine en passant par la période classique ou les opéra-comiques français.
Ainsi après ses années au CNSM il intègre le prestigieux Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris qui lui donnera ses premières opportunités de se produire en scène : Sam Kaplan dans Street Scene de Kurt Weil, Gonzalve dans L’Heure Espagnole de Ravel, la Resurezzione de Haendel (Saint Jean, direction Paul Agnew) et La Finta Giardiniera de Mozart (Il Contino Belfiore).
Hors Atelier il a également pu interpréter d’autres rôles tels : La Flûte Enchantée de Mozart (Tamino) à l’Opéra de Marseille, Gianni Schicchi (Rinuccio – Gherardo) de Puccini, ou Le viol de Lucrèce de Britten (Male Chorus), Les noces de Figaro (Don Curzio) de Mozart. Ou à la suite du 21ème concours international de chant de Clermont Ferrand qui lui donne la possibilité de chanter, le rôle d’Edoardo dans La Cambiale di Matrimonio de Rossini dans de nombreuses salles françaises. Aussi a-t-il a pu rencontrer Jeannine Reiss, Dame Ann Muray et Nathalie Dessay lors de masterclass.
Son début de carrière l’emmène sur les plus grandes salles de France et d’Europe : à la Scala de Milan et l’Opéra de Paris dans Les Contes d’Hoffmann (Nathanaël), la Monnaie de Bruxelles début 2013 dans une création contemporaine de Benoît Mernier : La Dispute au Théâtre des Champs Elysées où il a effectué un remplacement au pied levé du Conte Almaviva dans Le Barbier de Séville de Rossini. En 2014, il a interprété Gérald dans Lakmé à l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne ce qui lui a valu d’être considéré comme un des espoirs du chant français (primé révélation lyrique 2014 par le syndicat des critiques musicaux). Après avoir été remarqué dans les 4 valets des Contes d’Hoffmann à l’Opéra de Lyon, puis le rôle de Brighella dans Ariadne auf Naxos de Strauss (Opéra de Paris) couplé avec celui du Tanzmeister à l’Opéra de Toulon et fait ses débuts à Garnier (Opéra de Paris) avec le rôle d’Oronte dans Alcina de Haendel dirigé par Christophe Rousset ou dans la re-création à l’Opéra de Paris du Roi Arthus de Chausson (avec Roberto Alagna, Thomas Hampson) ; il a été sélectionné en 2015 par le Centre Français de promotion Lyrique pour interpréter le jeune premier (Coelio) dans Les Caprices de Marianne d’Henri Sauguet dans de nombreuses salles de province. S’en suivent des rôles de plus en plus importants : il a été Pâris aux côtés de Karine Deshayes à l’Opéra de Toulon (la Belle Hélène, Offenbach) ; Ses débuts comme Gonzalve (L’Heure Espagnole, Ravel) au Festival de Glyndebourne (GB). Il a été Don Narcison (Turco in Italia, Rossini) à Metz et Modena (Italie) ; Marzio (Mitridate, Mozart) et le partenaire de Annick Massis pour Nadir (Les pêcheurs de perles, Bizet, version concert) au Théâtre des Champs Élysées, encore Belmonte (Entführung aus dem Serail, Mozart) à l’Opéra de Lyon ou Monte Carlo, Horace de Massarena (Le Domino Noir, Auber) à Liège et l’Opéra Comique ou Ferrando (Cosi fan Tutte, Mozart) à Rouen et à l’Opéra de Paris.
Il a déjà collaboré avec certain des plus grands chefs comme Michel Plasson, John Nelson, Lawrence Foster, Philippe Jordan, Kazuchi Ono, Michele Mariotti, Michael Schoenwand, Susanna Mälkki, Stefano Montanari, Laurent Campellone, Laurence Equilbey, Christophe Rousset, Emmanuelle Haïm…
Il a été parrain de la journée européenne de l’Opéra au théâtre de Caen en mai 2016. Il a pu également participer à 2 saisons de l’émission « la Boîte à Musique » de Jean-François Zygel sur France 2.
Mais fidèle au monde amateur et choral qui l’a vu grandir (dans la petite commune littorale de Ouistreham Riva-Bella) il n’oublie jamais de transmettre sa passion, aussi souvent qu’il le peut, dans la Manche où il habite maintenant, comme récemment au festival de la côte de Nacre où il a partagé son expérience avec de jeunes chanteurs.
Au disque, outre les enregistrements qu’il a fait étant enfant avec la Maîtrise de Caen (notamment les petits motets de Brossard, salués par la critique internationale), il a été l’invité de Radio France pour l’enregistrement de Tistou les Pouces verts de Sauguet et du Centre de musique baroque de Versailles pour Renaud de Sacchini, Les Horaces et Tarare de Salieri, Pygmalion (rôle titre) de Rameau avec les Talens Lyriques, La Caravane du Caire (Grétry) avec les Agrémens, Le Paradis Perdu de Théodore Dubois et la Missa Sacra avec les Cris de Paris (direction Geoffroy Jourdain), Le Désert de Félicien David avec Accentus, les œuvres du prix de Rome de Dukas avec l’Orchestre de la Radio Belge, et La Reine de Chypre avec l’Orchestre de Paris (direction Hervé Niquet) ou encore l’enregistrement multi-récompensé des Troyens de Berlioz, avec l’Orchestre de Strasbourg. Au récital, le CD de mélodies française (Clairières dans le ciel) qu’il a enregistré avec Tristan Raës pour Hortus a reçu le diamant d’Opéra Magazine, et l’automne dernier, le CD ‘O Lieb !’ consacré aux mélodies de Liszt chez Aparté a reçu un Diapason d’Or et un CHOC Classica.
Parmi ses projets : il sera cet hiver Fortunio (rôle titre) à l’Opéra Comique, Nadir (Les Pêcheurs de Perles, Bizet) à l’Opéra Royal de Wallonie, puis l’année prochaine, Dardanus (rôle titre) à Budapest ou encore le Chevalier de la Force dans le Dialogue des Carmélites de Poulenc au festival de Glyndebourne…
En 2015, il a obtenu une Victoire de la musique Classique (catégorie révélation lyrique).